D’après les prévisions, la puissance géothermique en France pourrait doubler d’ici 5 à 8 ans. Les nouveaux projets s’étendent au-delà des frontières : en Suisse, en Grèce, en Allemagne, en Croatie, au Royaume-Uni ou encore en Belgique. Gros plan sur la pertinence des projets en géothermie.
Sommaire
L’énergie géothermique : avantages, sources et utilisations
Techniquement, les centrales géothermiques exploitent les nappes phréatiques très chaudes qui se trouvent dans les sous-sols de la Terre. Les températures ambiantes souterraines peuvent atteindre les 100 °C, d’où la nécessité des pompes. En effet, une centrale géothermique se compose d’une pompe et d’une usine dans laquelle est produite l’électricité. Cette dernière sera transportée par les lignes électriques. L’énergie géothermique présente ainsi de nombreux avantages, à commencer par sa fiabilité.
Le système ne subit pas les aléas climatiques, ce qui permet la diffusion de la chaleur de manière continue. Toutefois, tout projet de géothermie requiert des études géologiques et hydrogéologiques au préalable. Les experts réalisent des études de préfaisabilité et de faisabilité. S’ensuivent les essais de pompages, les modélisations géothermiques ainsi que le suivi des travaux. Il faut également prévoir des démarches administratives et financières.
Pourquoi et comment les communautés peuvent-elles bénéficier de la mise en place d’un projet géothermique ?
En pratique, une installation géothermique permet de réaliser des économies de près de 60 % sur la facture de chauffage. Il est à noter que l’énergie thermique est entièrement verte et son exploitation n’engendre aucun résidu de combustion. Mieux encore, il s’agit d’une solution durable, écoresponsable et fiable.
Ainsi, l’énergie géothermique est renouvelable, autrement dit le système peut être utilisé durant une cinquantaine d’années, voire plus. Pour aller plus loin, l’exploitation de l’énergie géothermique est assortie de nombreux avantages au niveau des communautés. Les eaux chaudes des couches terrestres souterraines sont accessibles n’importe où, peu importe l’endroit du globe. En outre, les centrales géothermiques occupent très peu de surfaces, à savoir 8 fois moins de terrain que les installations solaires ou les parcs éoliens.
Il convient aussi de mettre en exergue les émissions de gaz à effet de serre qui sont quasiment nulles. A priori, les émissions de CO2 provenant des centrales géothermiques demeurent quatre fois inférieures à celles émises par les installations photovoltaïques. Pour une efficacité optimale, il s’avère judicieux d’installer les centrales géothermiques près des réservoirs afin de prévenir le refroidissement de l’eau chaude préalablement extraite du sol.
Exemples de projets géothermiques réussis
Ces dernières années furent marquées par un regain d’intérêt pour l’énergie géothermique. Cette tendance s’est notamment accrue avec la progression des coûts des énergies traditionnelles. D’ailleurs, les projets géothermiques ne manquent pas. C’est le cas notamment du projet EGZ de Soultz-sous-Forêts qui fut lancé en 2016. La centrale est pratiquement exploitable commercialement.
Autrement, l’installation géothermique à Rittershoffen a été initiée par Électricité de Strasbourg en 2016. Le bassin parisien est également au cœur de nouveaux projets. Sinon, TLC Geothermics et Storengy se sont lancés dans la construction d’une centrale géothermique dans le Massif central depuis 2017.
Les projets géothermiques réussis fleurissent partout en Europe, comme en Allemagne. En effet, la région de Munich est propice aux nouveaux projets basés sur la chaleur renouvelable. Les installations vont permettre de chauffer cette ville de 1,5 million d’habitants, et ce, d’ici 2040.
C’est aussi le cas en Rhénanie-du-Nord-Westphalie qui compte plus de 5 millions d’habitants. Le projet TRUDI (Tief runter unter die Ruhr) répond aux besoins en énergie de la population. La région présente un très fort potentiel géothermique. Ce projet lancé en 2017 s’effectue en plusieurs phases dont la première est axée sur les opérations de forages à plus de 1500 m de profondeur. Des forages jusqu’à 5000 mètres sont au programme. Ce projet de grande envergure est réalisé par le Geothermiezentrum Bochum GZB.
Du côté de la Belgique, l’exploitation de l’énergie géothermique en est à ses prémices. Les premiers forages atteignent près de 3600 m, voire 4600m avec succès. Les projets sont élaborés pour répondre aux besoins en chaleur et en électricité. En outre, les projets géothermiques ont aussi le vent en poupe aux États-Unis, dont les projets EGS. Le « Milford Site » dans l’Utah et le « Fallon Site » dans le Nevada lancés en 2017 sont des projets à succès.
Le projet EGS est aussi développé en Finlande où les forages atteignent près de 7000 m de profondeur, à même la roche cristalline. Les projets sont notamment mis en œuvre par la société H. Anger’s Söhne. Toutefois, ce projet présente quelques spécifications comme l’utilité d’un échangeur de chaleur pour pouvoir puiser l’eau des profondeurs de la Terre. Dans un même temps, l’Institut de sismologie de l’Université d’Helsinki surveille de près les éventuels microséismes qui peuvent survenir durant les opérations de forage.
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