Auto-entrepreneur : quelles démarches pour souscrire une assurance décennale ?

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Auto-entrepreneur : quelles démarches pour souscrire une assurance décennale ? Frenchy Associate

Ça y est, vous l’avez, vos efforts ont été récompensés, vous allez traiter avec votre premier client. Mais appuyons sur « pause » quelques petites secondes. Avant même de grimper sur un toit ou de commencer à manier la truelle, un point capital mérite toute votre attention. L’assurance décennale. Oui, ce contrat un peu obscur qui peut pourtant sauver votre trésorerie en cas de pépin technique sur un chantier. Ne le traitez pas comme une case administrative à cocher. Il conditionne votre crédibilité, votre légalité et vos futurs contrats. Autant dire qu’il vaut mieux s’y intéresser dès le départ. Voici ce que vous devez avoir en tête avant d’effectuer vos premiers travaux.

Quand faut-il commencer à chercher un contrat ?

Vous avez décroché vos premiers devis, les outils sont rangés dans la camionnette et votre statut est validé. Parfait. Mais si vous attendez que le client vous demande une attestation pour vous pencher sur la question de la décennale, vous risquez un coup de frein brutal. Soyons clairs, il faut vous y prendre avant de commencer votre première mission. Les compagnies d’assurance examinent votre activité à la loupe et n’aiment guère les surprises. Certaines n’acceptent de vous couvrir que si votre entreprise a moins de 30 jours d’ancienneté. Passé ce délai, le tarif grimpe, quand ce n’est pas un refus pur et simple.

Au moment d’entamer vos démarches pour une assurance décennale d’auto-entrepreneur, vous devrez viser des interlocuteurs réactifs, capables de vous accompagner sans jargon ni détours administratifs. Plus vous anticipez, plus vos chances d’obtenir une couverture sans conditions restrictives augmentent. Cela évite les allers-retours inutiles et les offres hors de prix. En clair, ne laissez pas traîner ce dossier, car l’assurance décennale ne supporte pas l’improvisation.

autoentrepreneur du bâtiment couvert par assurance décennale Frenchy Associate

Les justificatifs à fournir pour être pris en charge

Chaque assureur a ses petites habitudes, mais la logique reste globalement la même. Votre certificat d’immatriculation prouve votre existence légale, mais ne suffit pas. Il faudra également prouver vos compétences. Diplôme, formation ou expérience attestée sont donc essentiels. Vous n’êtes pas un jeune diplômé ? Pas d’inquiétude. Une attestation sur l’honneur, un contrat de travail passé ou des feuilles de paie peuvent suffire à crédibiliser votre profil. Julien, basé à Tours, a suivi cette voie. Ancien ouvrier polyvalent, il a lancé son activité sans CAP en poche. Grâce à ses bulletins de salaire et une lettre rédigée par un ancien chef de chantier, il a convaincu l’assureur sans encombre. Moralité : si votre dossier est cohérent, il trouvera preneur. Il suffit de le préparer avec méthode.

Ce que vérifie l’assureur avant de vous accorder une couverture

Les compagnies n’accordent pas leur feu vert à la légère. Elles décortiquent votre activité, vérifient les travaux déclarés ainsi que la cohérence entre votre profil et vos ambitions techniques. Elles examinent aussi votre passif administratif ou juridique, surtout si vous avez déjà exercé ailleurs. Un entrepreneur qui pose du carrelage ne présentera pas le même niveau de risque qu’un spécialiste des charpentes. L’assurance s’adapte donc à votre cœur de métier. Si vous restez vague ou trop large dans votre déclaration, vous prenez le risque de vous voir refuser l’accès à une couverture adaptée. Misez sur la clarté et par-dessus tout, restez fidèle à votre champ d’expertise. Cela vous évitera des discussions longues et stériles.

Comment éviter les refus de dossier ou les surprimes ?

Première règle : restez fidèle à la réalité. N’inventez pas de compétences que vous ne possédez pas ou des missions que vous n’exécutez jamais. Cela fausse le devis et fragilise toute couverture. Deuxième règle : préparez votre demande avec rigueur. Chaque omission peut entraîner un retour de dossier ou une surprime inutile. Ne multipliez pas non plus les activités dans votre déclaration. Restez centré sur ce que vous réalisez vraiment. Si vous êtes plaquiste, ne vous improvisez pas électricien. Enfin, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un courtier ou une plateforme spécialisée. Un bon interlocuteur vous évitera bien des allers-retours et des coûts superflus. Restez précis, et vous serez bien couvert.

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