Selon la législation internationale du travail, le nombre d’heures de travail recommandé pour un travailleur à temps est de 35 heures par semaine. Ce qui équivaut à 151,67 heures par mois et 1 607 heures par an. Mais qu’en est-il d’un travailleur handicapé ? Doit-il travailler pendant le nombre de ses collègues sans handicap ? Cet article se propose de nous éclairer sur le sujet. Focus !
Quel est le nombre d’heures de travail recommandé pour un handicapé ?
On pourrait penser, et cela, à juste titre, qu’un travailleur avec un handicap dans une entreprise puisse avoir un nombre d’heures légales de travail différent que celui d’un travailleur sans handicap. Mais ce n’est pas, car selon la réglementation, en France, le travailleur handicapé a droit à 35 heures de travail par semaine.
En comparant ce temps de travail à celui que nous avons découvert plus haut, nous constatons aisément que le travailleur a droit au même temps de travail que les autres travailleurs sans handicap. Toutefois, certains travailleurs handicapés peuvent décider de travailler plus longtemps, jusqu’à 39 heures de travail par semaine. Mais pour en bénéficier, le travailleur handicapé doit justifier de sa capacité à tenir ce temps de travail grâce à un certificat médical.
Par ailleurs, les travailleurs handicapés, incapables de travailler à temps plein, sont autorisés à des heures plus courtes de travail. Comme c’est le cas pour le travailleur handicapé qui souhaite travailler plus longtemps, un avis médical qui détermine le nombre d’heures que le travailleur peut supporter est indispensable.
Travailleur handicapé : quelle adaptation de temps de travail possible
Afin de permettre au travailleur en situation de handicap d’être productif, les employeurs peuvent adapter les heures de travail en fonction de leur condition. Ainsi, indépendamment de la réglementation, l’employeur peut accorder :
- une réduction du temps de travail : cela permet que la durée du temps de travail soit moins fatigante pour le travailleur handicapé ;
- la flexibilité des horaires de travail : la flexibilité a pour but de permettre au travailleur en situation de handicap de mieux gérer son temps de travail. La flexibilité du temps de travail peut se matérialiser par
- le travail à distance : encore appelé télétravail, il permet au travailleur avec un handicap de travailler depuis son domicile ou adopter le concept du travail en freelance. L’avantage de cet aménagement est que le travailleur handicapé évite les difficultés et tracasseries liées au transport. Il lui permet également de travailler dans un environnement dans lequel les soins indispensables à son épanouissement sont à proximité ;
- le travail à temps partiel : en fonction du handicap du travailleur et sa capacité, l’employeur peut offrir à son employé en situation de handicap, un travail à temps partiel ;
- l’augmentation des horaires de pause ou du nombre de pauses : il s’agit là d’accorder plus de pauses que d’habitudes ou des pauses plus longues afin de permettre au travailleur handicapé de reprendre des forces ou de prendre son traitement s’il en suit. L’aménagement des horaires de pauses permet également au travailleur handicapé de mieux gérer le stress ;
- un aménagement ou une adaptation des tâches confiées : il s’agit de rendre plus facile la réalisation des tâches au travailleur handicapé en fonction de sa situation ou de sa capacité.
En définitive, la durée de travail d’un employé en situation de handicap s’avère la même pour les autres travailleurs, c’est-à-dire 35 heures par semaine. Toutefois, des adaptations en fonction de la disposition et du handicap du travailleur sont possibles avec le concours du médecin de travail. Ainsi, le travailleur handicapé pourra bénéficier au minimum de 16 heures de travail et au plus à 39 heures de travail par semaine.
Articles similaires
- Chômage 2024 : combien d’heures nécessaires pour y prétendre ?
- Retraite : combien de trimestres gagnés par enfant ?
- Ouvrir un troisième pilier suisse frontalier : une obligation ou non ?
- Êtes-vous bien familiers au concept du travail en freelance ?
- Quelles sont les règles en matière de rupture de la période d’essai ?